D'argile et de feu d'Océane Madelaine

 

Un livre qui consume

Point de fuite.
Ligne sans stop.
Une femme part à la recherche de sa mémoire. Dans les pas de ses souvenirs. A pied elle parcourt la distance qui la sépare de la garrigue, du feu et de la destruction.
Dévorer par l’incompréhensible d’une vie qui ne trouve pas ancrage véritable.
Un amour ne suffit pas. Il apaise un temps.

Partir à la recherche des siens. Cheminer autour de soi. Tenter la paix. Sinon l’accalmie. Se découvrir feu, ardente et vaillante.
Un roman d’une grande poésie. Chaque mot frappe juste.

Un coup de feu. Précieux en main.



Editions des Busclats, 6 janvier 2015, 121 pages



J’étais un point. Bien défini. Noué et renoué sur moi-même – sauf que tout était noué autour d’un vide. J’adorais cette expression : faire le point. Lorsque je ne dormais pas, je faisais le point pour les courses, pour le ménage, pour le linge, pour le boulot, je pointais en permanence, dans une sorte d’usine intérieure et fliquée. C’est ce que je ne veux plus. Je voudrais perdre toute maîtrise, au contraire. Être juste là, face aux arbres, sous l’eau, les cheveux dorés et emmêlés. Et quand je dis être, je ne songe pas à un noyau dur mais bien plutôt à des cercles concentriques, ondoyants et imprévisibles qui me lient avec le dehors, la forêt, la nuit, l’herbe, la solitude, l’eau fraîche.


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