Quand on parle de Lou de Julie Gouazé

Parti pris stylistique étonnant et un peu accrocheur pour ce roman de Julie Gouazé. Comme l’impression que l’on évoque une enfant (peut-être est-ce le but ? une femme infantilisée qui ne prend pas sa vie en main jusqu’à ce que ?)

Vincent Cuvellier avec sa collection des « Emile » utilise le même procédé, mais, il écrit des livres jeunesses ou l’oralité à toute son importance…

Dans ce cas l’utilisation du prénom, répété inlassablement, lasse. Je n’ai pas été sensible à la plume. Les phrases lapidaires qui se veulent poétiques mais qui sont peut-être trop travaillées finalement sont oppressantes. On en perd le sens de l’histoire, une absence de liant évident entre les phrases, les chapitres, qui donne une impression de confusion extrême. A l’image de Lou certainement, de sa vie mais qui ne m’a pas du tout convaincu.

Peut-être est-ce la quatrième de couverture trop peu évocatrice de ce que l’on va trouver, qui induit en erreur ? Quoi qu’il en soit,  un mauvais choix de lecture pour moi. Je suis peut être passé à côté. Il avait pourtant tout pour me plaire.

On parle de Lou, on évoque beaucoup son prénom (au demeurant un très joli prénom court et actuel), on se perd avec Lou, par elle et pour elle et on ne devine même pas qui est Lou finalement c’est bien dommage pour un livre qui parle de Lou.

Belfond, 4 octobre 2018

160 pages