Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider
On plonge dans le gouffre de
l’héroïne, de la dépendance et de la mort. Se détruire soi, sans filtre, sans
rien, juste l’oubli de ce qui blesse, humilie, vandalise au creux de soi. Cette
explosion de tout, de trop pour cette jeune adulte non préparé par une enfance
l’ayant abîmé. La rage et la douleur des enfants mal aimés filtrent à travers
ce récit. Cette fragilité qui emportera tout à défaut de modèle, de guide
aidant et aimant.
Ce récit dit la culpabilité et
l’amour aussi, d’une famille qui n’a pas été suffisante, ni là au bon moment.
Un récit que l’on lit facilement comme une chronique du temps passé mais que
l’on continue de digérer encore quelques temps après l’avoir lu. On retrouve
avec cette histoire toute l’utilité des récits qui préviennent, qui rappellent
qui s’engouffre en nous pour nous tenir en alerte sur la condition fragile de
l’Homme.
Grasset, 16 aout 2018
256 pages
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