Une bête au paradis de Cécile Coulon
Le monde est primaire, brutal et
bestial. Dans ce monde, Blanche est la bête.
Blanche qui cherche ses mots pour
y trouver la justesse la plus pure. A travers elle, l’auteure transmet l’émotion
avec précision, à pas feutrés mais décisifs on est traversé par l’amour absolu,
piétiné, ravagé par la trahison.
Tout le long du roman nous vivons
aussi au paradis près de l’arbre à pendaisons et nous attachons à cette famille
bancale et cabossée par la vie. La famille de sang et la famille choisie.
Ces êtres ne sachant pas comment exister
pour l’autre sans s’abandonner à lui et ressentant un attachement viscéral à
leur terre.
On a envie d’étrangler Alexandre
et de bercer Blanche. Arracher la passion pour y inscrire un peu d’apaisement.
On a envie d’enlacer Emilienne pour lui apporter un peu de tendresse et d’abandon. Secourir Gabriel pour lui arracher la peine
qu’il traîne comme un fardeau. On a envie de dire pardon à Louis pour ses
parents, et pour Blanche aussi, tempérer sa colère et percer la carapace. Qu’ils puissent tous vivre enfin, et pas
seulement exister.
Cécile Coulon est remarquable de
finesse dans sa compréhension de l’âme humaine. Elle est de ces auteurs dont
les mots nous délectent, que l’on savoure comme un met délicat et précieux
malgré des histoires parfois rudes et rustres.
L’Iconoclaste, 21 aout 2019
352 pages
Super, belle chronique pour un livre que j'ai adoré !!!!
RépondreSupprimerJe la trouve très belle cette chronique, de celles que l'on aurait aimé écrire. Un très belle chronique, donc pour un roman magnifique.
RépondreSupprimerOh merci!
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