Entre deux eaux// Inspiration atelier 348


Non sans souffrance,
Elle est partie
Elle laisse de l’amour en sursis,
Un petit et sa fratrie,
Dévalisés, 
vous ne vous en remettrez jamais tout à fait

Depuis,
tu attends qu’elle revienne et t’imagines des affections
Tu avales un torrent de remèdes,
Détruisant à l’avance le corps qui abritera la future douleur,
la possible tumeur
A défaut de tuer le malheur, ils tempéreront l’angoisse

Ton double n’est plus et toi tu n’es plus qu’à moitié

Tu as finalement survécu au temps qui t’as grignoté
Saison après saison
L’eau s’est écoulée autour de la mémoire,
pourtant les larmes ne tarissent pas

Murée dans le silence,
tu l’as protégée contre débordements et enfant
Il faut taire l’oubli pour l’hommage
Peu importe les dévastations,
peu importe qu’elle ne vive plus qu’au creux de toi

Leur arrivée à amadouer la peine
Mais inondée sous le chagrin
tu ne vis qu’entre deux eaux
tu ne vis qu’à demi-mots.


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