Ouvre les yeux de Matteo Righetto



Tu rajouteras du bois, petit à petit, parce que le feu a besoin d’amour constant : sans heurts, sans accros, sans déséquilibres, sans excès et sans faiblesse, sinon il s’éteint. (…)
Et elle ajoutera :
-Un feu c’est comme un enfant.

Un banal accident et la vie bascule. Une erreur et la mort accourt. Ensuite vient la vie avec la culpabilité qui tourmente, la tristesse qui s’installe et ne repart plus. Puis c’est le temps du pardon, à soi, à l’autre, l’intime retrouvé, le chagrin partagé.

Une douce apesanteur enrobant le désespoir résonne dans ce roman, une impression de légèreté puissante et apaisante. Des phrases vives et courtes, un rythme chantant et scandé. Un passage d’un temps à un autre et d’un pronom à un autre dispersant les points de vue rendant le tout singulier.  Une quête dynamique et vaporeuse plongeant le lecteur au sein d’une nature ressourçante.

Une ballade douce et tendre pour amadouer la peine et accompagner le deuil. Un pèlerinage vers la guérison. Ouvrir les yeux, sur les surprises que réservent encore la vie !

La dernière goutte, le 19 janvier 2017
175 pages
Traduit de l'italien par Anne-Laure Gonin-Marquer

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