La chienne de Pilar Quintana
C’était le regard d’une
meurtrière, le même regard qu’elle devait avoir maintenant, le regard de quelqu’un qui n’a pas de regrets et qui se sent soulagé de s’être débarrassé
d’un fardeau.
Ce texte comme une allégorie de la maltraitance.
Je te veux, je t’aime, tu deviens
autre que celui que je désire, je t’en veux. Je te fais payer de ne pas être
docile et malgré les brimades de revenir fidèle. Malgré le rejet, les
humiliations et les maltraitances un animal (ou même un enfant), revient
toujours vers son référent. Vulnérable il est à la merci de celui qui devrait
le protéger. Il est finalement peut être
souhaitable qu’aucun enfant ne se soit installé au sein de ce couple tant désireux
d’en obtenir un. Ce couple en mal d’amour
qui ne sait pas comment le distribuer. L’histoire d’une maternité féroce et désœuvrée.
Ce récit m’a mis mal à l’aise.
La violence permanente maintient une tension acérée à tout point de vue et en
ce sens il est plutôt réussi mais cela a contrarié ma lecture. C’est un roman de douleurs, de deuil, d’amour
abîmé, qui ne trouve pas apaisement. La tournure que prend l’histoire est
étonnante voir presque incongru. Je ne m’y attendais pas et j’ai été désappointé.
Je l’ai fini en espérant que… mais ce fut sans revirement !
Ceci étant dit la couverture est sublime!
Calmann Levy, le 19 août 2020 Traduction Laurence Debril 128 pages
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